Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les randonnées pédestres d' EVASION CATALANE
12 février 2021

A la tour de la MADELOC, mais pas comme d'habitude !

 

 

000 37

                                                   

A la TOUR DE LA MADELOC, mais avec les mains et dans le brouillard !

 

   Est-ce parce que les contreforts, comme autant de hautes falaises, défendant de façon naturelle l’accès au sommet du massif étaient très difficiles à escalader de tous bords, avant qu’une route et des sentiers permettent l’accès des militaires à la tour, que celle-ci a d’abord été appelée « la tour du Diable » ?

diable-dessin_csp21923193

     Dès le X ème siècle, une première tour, rustique, suffisante pour abriter quelques guetteurs chargés  d’envoyer des signaux de fumées, est édifiée là-haut à 656 mètres d’altitude. Puis, sous les rois de Majorque, au XIII è siècle, est bâtie cette tour actuelle, avec celles de Cadaquès, celle du château de Querroig, celle de la Massane, en même temps que les châteaux de Perpignan et de Collioure, demeures des rois de Majorque. Ces tours, isolées sur des sommets inhospitaliers, incluent une citerne d'eau intérieure, un cellier, un dortoir, et le poste de guet avec le brasier pour l'envoi des messages codés.

                   Aujourd'hui, notre ascension du massif de la Madeloc se voulait différente des habituelles approches menant à cette tour, que ce soit depuis le col de Serre, celui de Taillefer, celui de Valauria ou celui des Gascons. Nous avions été prévenus qu’il s’agissait d’une « rando technique » et étions emmenés par Jean-Marc, attentif à ce que tout se passe bien, dans le cadre de la validation de son brevet d’animateur de randonnées. A l'issue de l'épreuve, et à l'unanimité il le remporte avec 20/20, et encore nous avons tous décidé de lui accorder bien davantage que 20

            Cette rando est qualifiée de « technique » parce qu’à certains passages assez raides de la montée, notamment entre le col de Formigo et le bastion du sommet, il faut à plusieurs endroits mettre les mains pour tenir des prises sur le rocher, lever haut la jambe, pousser et tirer pour se hisser plus haut. C’est la difficulté de ce parcours direct inhabituel. 

 

         Il a fallu également choisir un créneau météorologique favorable : les rochers doivent être secs, pour éviter les glissades involontaires et accidentelles ; il fallait également que ce soit un jour sans forte tramontane susceptible de nous déstabiliser une fois parvenus à découvert sur les crêtes.

 

           Mais, jaloux et pervers, les dieux noyèrent dans un brouillard épais notre progression, ajoutant cette épreuve technique imprévue à celle de la grimpette annoncée. Ce test supplémentaire n'a pas déstabilisé Jean-Marc. Mieux : une fois le petit groupe parvenu presque à tâtons au pied de la tour, il nous a  ''montré'' avec aplomb le monde à nos pieds sur 360 ° : "là, à gauche, vous voyez, c'est le mont St-Clair et Sète et Port-la-Nouvelle, là c'est St-Cyp et Argélès, là, à droite, vous reconnaissez Paulilles, Banyuls et au fond le cap Créus, là-bas, derrière nous, c'est le Canigou et là-bas Font-Romeu..." et, nous, bonnes pommes, ne voyant rien à plus de 5 mètres, de faire appel à nos souvenirs ensoleillés pour effectivement revoir en souvenirs les beautés que nous savions réelles, mais aujourd'hui complètement cachées. 

000 1

 

                   Notre groupe de 11 ''techniciennes'' et ''techniciens'' a été enchanté de pouvoir donner le meilleur de lui-même sur ces 10,3 km de rando, au départ du col de Mala Cara, avec 590 m de dénivelé, dans cette matinée du 12 février 21. De Mala Cara, où nous avons laissé les voitures, nous sommes montés au col de Mollo puis à celui de la Serre et, de là, par le sentier de crête, à la batterie de Taillefer (où nous avons croisé l'ébéniste d'art de Collioure, qui y a son atelier). Redescendus au chemin de l'eau, nous sommes arrivés au col de Vallauria (ou Baillaury) et avons pris le G.R. montant au col de Formigo. Quittant le GR qui continue sur Banyuls, nous avons attaqué la raide montée à peine marquée dans les éboulis et passages rocheux où l'on n'entend plus personne sifflotter ni papoter; le rythme est coupé, il faut s'arracher malgré la loi de la pesanteur et grimper en s'aidant des mains. Puis c'est le débouché dans le fortin en ruine, et nous voici à la tour noyée dans le brouillard. La descente nous a fait retrouver le gîte de la Madeloc sous Taillefer puis le col de Mollo et, à 11 h et demie, les voitures à Mala Cara.

000 31

 

             Et là, alors que tout était déjà parfait et que nous étions enchantés de cette super matinée sportive hors du commun, prêts à nous quitter en nous souhaitant un bon week-end, une surprise "plus" s'est ajoutée à la perfection : Chantal a sorti un sac du coffre d'une voiture et nous a conviés à un apéritif impromptu sous les chênes-lièges. Chacun a eu droit à son verre de vieux banyuls et aux délicieux toasts aux anchois de Collioure qu'elle avait préparés avec des amandes et noix de cajou.

                          Nous avons alors trinqué en remerciant Jean-Marc et Jean-Paul, Chantal et "Evasion Catalane" qui nous permettent de si bons moments exceptionnels.

000 2

000 3

000 4

000 5

000 6

000 7

000 8

000 9

000 10

000 11

000 12

000 13

000 14

000 15

000 16

000 17

000 18

000 19

000 20

000 22

000 23

000 24

000 25

000 26

000 27

000 29

000 30

000 31

000 32

000 33

000 34

000 35

000 36

000 37

000 38

000 39

000 40

000 41

000 42

000 43

000 44

 

       

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Oui, et par delà les océans, nous est parvenue cette sage parole du Japon que le brouillard nous empêchait de voir : "Le brouillard ne se chasse pas avec un éventail." (ce qui correspond à notre dicton :" Qui veut la fin veut les moyens !").<br /> <br /> Bon samedi et bon dimanche !
Répondre
A
Bravo à Jean-Marc et à la vaillante équipe qu'il a guidée vers ce sommet !
Répondre
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 286 882
Newsletter
107 abonnés
Publicité