Rando zen à Notre-Dame de Vie.

    Les 28 adeptes de la rando zen de ce jeudi 4 mars 2021 ont été enchantés par cette jolie petite boucle de 6 kilomètres, avec 125 mètres de dénivelé, ayant la chapelle de Notre-Dame de Vie et celle de Saint-Jérôme comme but de visite. Christiane était aux manettes. François assurait le serre-file : ainsi tout fut parfait une fois de plus !

                L'environnement de cette pente des Albères est vert de chênes... verts et de chênes-liège tout aussi verts. Un piquetage or, dû aux mimosas, illumine encore, ça et là, cette source de chlorophylle reposante. La colline surplombe à perte de vue la plaine du Roussillon et le golfe du Lion. Tout est paisible. Et tout est en place, notamment les deux agréables lieux de culte curieusement voisins, l'ancienne église, qui fut l'ermitage Nostra Senyora de Vida, et la chapelle de Saint-Jérôme qui a été construite à quelques mètres de l'ancienne église.

                   C'est en 1293 que cette église est construite et consacrée à Marie-de-Magdala, ou Marie-Madeleine, disciple de Jésus. Sans que l'on sache si elle desservait une petite paroisse non identifiée et aujourd'hui disparue, ou bien si elle était l'église d'une abbaye, elle aussi disparue. Marie-Magdeleine était la patronne des cordiers, dont la profession était réservée aux lépreux. Une fabrication de cordes, à partir de chanvre à l'époque, pour l'agriculture, pour les marins, et une léproserie eurent-elles un lien ici avec cette église ? Mystère...

              On sait juste que des moines ermites logeaient à l'étage de l'édifice quatre siècles après sa fondation : en 1666, l'église Santa Magdalena est décrite comme étant devenue l'ermitage Santa Magdalena.

         Moins d'un siècle plus tard, en 1746, son nom n'est plus "Sainte Madeleine", mais "Notre-Dame de Vie".

          Un demi siècle plus tard, c'est la Révolution Française de 1789, suivie de la période de la Terreur et de la destruction barbare de tout ce qui rappelait l'Ancien régime. Les moines sont chassés, les biens de l'église deviennent biens publics, puis sont vendus et dispersés.

                Aujourd'hui, les actuels propriétaires privés du sanctuaire Notre-Dame de Vie l'entretiennent de façon parfaite, la protègent avec ses trésors, la laissent ouverte à la visite, ce qui est remarquable et mérite d'être salué.

               Tous les ans, un pèlerinage continue à monter ici depuis Argelès pour honorer et prier les deux saints protecteurs du lieu, Saints Côme et Damien, dont les bustes en bois sont dans l’église Notre-Dame de Vie depuis le Moyen-âge.

             De nombreux ex-voto, maquettes de bateaux, tableaux représentant des naufrages, des crucifix et des statuettes, des demandes écrites sur des papiers et des mercis exprimés par des offrandes, décorent les murs de la minuscule chapelle St-Jérôme construite à quelques mètres de sa grande soeur. Ils sont mis à l'abri dans l'ancienne église le temps que la chapelle St-Jérôme soit restaurée.   

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                            Mais, en plus, sur la route du retour après la visite de N. D. de Vie, quel plaisir de faire halte à la "FERME du BONHEUR" ! 

Cette Ferme du Bonheur est un refuge et un lieu de retraite pour animaux du terroir âgés, abandonnés ou maltraités.

              L’association a été créée en 2002. Actuellement, elle accueille plus d’une centaine d’animaux : chevaux, ânes, chèvres, oies, canards, cochons, boucs, moutons, lapins, chiens, chats, un taureau et un sanglier. Et des paons !

Le fonctionnement de la ferme est assuré uniquement par des bénévoles. Son budget est financé par les cotisations des adhérents, des dons, la recette des vide-greniers, des soirées-chanson et des expositions de photos. En outre, la Ferme du Bonheur est soutenue par de nombreux amis, sponsors et partenaires dont la Fondation Brigitte Bardot.

La visite en est gratuite. Il faudra qu'un autre jour nous y passions une petite heure, tellement les animaux sont attachants et apprécient la visite des humains. Christiane prendra rendez-vous pour que l'organisation soit parfaite.

Déjà, rien qu'en passant devant et en regardant par-dessus le portail, plusieurs souhaits ont été nettement exprimés par des membres du groupe : " C'est là que je veux finir !" Pas bête !...

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           Pour une rando zen, quoi de mieux que cette paisible boucle ?