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Les randonnées pédestres d' EVASION CATALANE
19 décembre 2020

Le site de Paulilles, sa dynamiterie et notre petit salut à Alfred Nobel.

 

 

Paulilles

 La baie de Paulilles. En face, le cap Béar et son phare. A droite, la cheminée de l'ancienne dynamiterie.

 

     Plus de 4 heures après notre rendez-vous de départ de la gare de Port-Vendres, ce vendredi 18 décembre 2020, nous en étions encore au même point !

Non pas que n'ayons pas effectué dans les meilleures conditions cette très agréable boucle de 12 km 700 avec 470 mètres de dénivelé. D'autant plus que ce fut pour nous l'occasion de remarquerune fois de plus la perfection du travail de débroussaillage, de l'entretien et du balisage des sentiers de pays. Ce balisage en jaune est propre, net, efficace, parfait. Félicitations aux responsables et aux équipes sur le terrain, en charge de ce balisage à la Communauté de Communes de la Côte Vermeille !

              Ce qui n'avait pas avancé d'un pouce, c'était la décision de la formation des groupes. Au comptage, nous étions 12, avec 4 accompagnateurs (Jean-Paul et Christiane, Jean-Pierre, Jean-Marc). Devions-nous faire 4 groupes de 3 ? Ou plutôt 3 de 4 ? Peut-être 2 de 6 ? Ou alors 6 de 2 ? Et 1 de 6 et 3 de 2, ça irait ? Tout en respectant bien entendu la parité, les minorités (les visibles et les cachées), les genré.e.s et les non-genré.e.s, les affinités électives, les incompatibilités, les âges soit à regrouper par tranches soit à mixer, tout cela  en tenant compte de la déclivité du terrain à l'instant T, de sa composition, également selon le sens du vol des goélands et des corneilles, mais aussi selon la température du moment, l'hygrométrie et la vitesse du vent, sans oublier d'autres paramètres individuels ou syndicaux. Plus d'une heure après le départ, nous en étions là de ces minutieux calculs potentiellement explosifs lorsque nous parvinmes opportunément à l'ancienne dynamiterie d'Alfred Nobel à Paulilles. Mais comment ce diable de Nobel parvint-il donc à maîtriser la dynamite ?

 Après avoir longé les plages de Paulilles, où mûrissent nuit et jour, été comme hiver, durant de longues années, de précieuses bonbonnes de banyuls blanc et rouge, vins renommés qui s'élèvent ainsi en pleine nature; après avoir surplombé les criques de  Banyuls, dont celles de Fourat et celle du Sphynx, puis être remontés au milieu des vignes au puig des Elmes, après avoir aperçu Cosprons et être parvenus au col del Migt, ce fut la dernière descente nous permettant de rejoindre la gare de Port-Vendres. En groupes de ... ? J'ai oublié. Voir les photos. 

Une bien agréable rando ! 

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                                                                   /////////

 

 

                                                         

Pour celles et ceux que l’Histoire et la recherche du passé intéressent.

Le site de Paulilles et la dynamiterie d’Alfred Nobel.

 

       Port-Vendres possède un joyau à 3 kms de la T.G.G. (Très Grande Grue), c’est le site de Paulilles.

       Entre le port de Vénus et Cerbères, pas d'habitats ni habitants avant le 15 è siècle.

De tous temps, y compris durant l’époque romaine et le haut Moyen-âge, toute la côte entre Port-Vendres et Cerbères était déserte. D’abord parce que le littoral était ou rocheux ou marécageux, impropre à la culture et à l’élevage. Ensuite parce que les raids de bateaux « pirates » venus d’Afrique du Nord, surtout à partir de l'Hégire de 622, qui infestaient la mer à proximité des côtes, rendaient impossible toute tentative d’installation côtière non protégée. 

        Selon les écrits des historiens romains Strabon et Pline l’Ancien, y a 2000 ans, le sanctuaire de Vénus indiquait la fin de la Gaule romaine. La « Route Herculéenne » qui reliait le port de Vénus à Empuries en passant par le col de Banyuls et  Sant Quirze de Colera devait cependant avoir une variante longeant le rivage entre le port de Vénus et Cervère, toutes deux possessions romaines pouvant être reliées par des coursiers parallèlement aux bateaux, mais n’étant pas tributaires des caprices du vent.

      Banyuls n’existait pas à l'époque romaine, il y a 2000 ans : il n’y aura un premier habitat qu’à partir du 9 ème siècle à proximité du col « de la vigie » (des espillas) son premier nom avant qu’on l’appelle « Col de Banyuls ». La partie littorale (là où se trouve aujourd’hui le centre urbain de Banyuls, et qui ne commença à être habité qu’à partir du 15 ème siècle) était déserte et portait soit le nom peu attractif de « lagune, marécage », en latin « balneum, balneola », qui devint par l’usage oral ‘’banyuls’’, soit l’indication précieuse qu’il y avait des sources d’eaux utiles aux cures, aux soins. L'appellation Banyuls rappellerait alors un passé gréco-romain intéressant  au même titre que les actuels noms de ces villes d'eaux gréco-romaines : Bains (- de Bretagne), Bagnoles (- de l’Orne), Bagneux, Bagnères (-de Bigorre), Bagnolet, etc,.

Paulilles, endroit également de lagune, de marécage, parfois utilisé en port de plage (chargement, déchargement), n’existait pas davantage en tant qu’endroit habité.

L’origine du nom de Paulilles (ou Polilles). 

Les explications étymologiques relevées sur Wikipédia nous proposent les mots latins « padules », « paduliculas », signifiant également (comme "balneum") ''marécages et lagunes'', qui seraient devenu ‘’paulilles’’.

Cependant, mon frère Christian, qui est écrivain et qui parle breton, cette vieille langue celte, me souffle la possibilité d’une autre origine étymologique possible (et inédite, non encore proposée) susceptible d'expliquer « Paulilles ».

Les Celtes, partis de la région du Danube, sont parvenus, 4 siècles avant notre ère, jusqu’aux Pyrénées qu’ils ont peuplée. Parmi les Celtes, on connaît notamment les Gaulois Volques, les Arécomiques et les Tectosages, ainsi que les Volques Bébrices, dont les territoires étaient les Albères et la Cerdagne. Le nom d’un des rois des Bébrices nous est parvenu : Bébrix : un nom qui paraît  bien gaulois avec sa terminaison en ix !. On sait que ce Bébrix a donné à sa fille le nom de Pyrène. Est-ce sous l’influence de bonnes relations avec des marins grecs venus très tôt dans notre port, donc avant la conquête romaine ? Pour se documenter sur les possibles et vraisemblables influences des Phéniciens et des Grecs sur l’origine des noms de notre région (‘’Roussillon’’) et de nos montagnes (‘’Pyrénées’’), voir l’ouvrage « Pyrène » du Pr Bisconte. § « Quand Rus-annona devint Pyrène ».

En tant que randonneurs, nous connaissons également les nombreuses traces monumentales que ces Celtes ont laissées, leurs menhirs (pierres levées) et leurs dolmens (tables), noms celtes qui nous sont parvenus grâce au breton; des monuments qui subsistent depuis 24 siècles dans les environs du col de Banyuls et de St Quirz de Colera, mais aussi dans toutes les Albères.   

       Mon frère, Christian Querré, m’écrit : « cette idée de lagune, marais, marécage, étang pour ‘’Paulilles’’ se retrouve dans le celtique « poul », comme dans les villages actuels du Pouldu (l’étang noir), de  Poulprat (étang du pré) ou encore de Paimpol/ Pempoul (la tête de l’étang). Impossible de ne pas faire le rapprochement avec Poulilles,  alors zone de lagunes et marécages ! Le celtique « poul » paraît plus proche de Poulilles (ou Paulilles/ Polilles) que des « paduliculas » et « padules » romain-latin. Mais on est là sur un domaine… mouvant ! », tient-il prudemment à préciser.

Bien qu’il n’y ait pas (qu’il n’y ait plus ?) d’étang, de lac, à Paulilles, le marécage ayant été asséché et drainé au 19 ème siècle, il se peut que cette  proposition d’explication basée sur la vieille langue celte apporte un intéressant complément à celle actuellement proposée sur Wikipédia. Avec les monuments, les vestiges matériels (menhirs, dolmens) et les artefacts, s'ajoute l'étude des noms de lieux, ou toponymie, pour nous transmettre à travers les siècles des messages importants, mais qui n’ont pas été écrits, sur nos prédécesseurs dans cette région. Qui dit mieux ?

Arrivée des Celtes dans les Pyrénées. Wikipédia : « De 700 à 500 avant JC eut lieu en Europe l'invasion des Celtes. Issus du centre de l'Europe, les Celtes envahirent rapidement le territoire de l’actuelle France, s'étendant de la côte Atlantique aux montagnes du Caucase. Tardivement, quelques tribus, en -500, quittèrent leurs terres de Belgique pour tenter leurs chances plus au Sud. Dépassant les territoires déjà occupés de Bourgogne, du canal rhodanien puis de Provence, ceux-ci s'installèrent entre la Garonne, la Méditerranée et le Rhône. Il s'agissait des Celtes Volques.

Les Celtes Volques étaient eux-mêmes composés des Volques Arécomiques, installés dans le Bas-Languedoc et en Provence, des Volques Tectosages, installés dans le Languedoc, et des Volques Bébrices, qui se sont installés en Roussillon.

Les Volques Bébrices furent les occupants du territoire pendant quatre siècles, jusqu'en 125 av. JC et la conquête romaine. Lorsqu'ils arrivèrent en Roussillon, ils tentèrent de s'implanter pacifiquement face aux Ibéro-Ligures déjà présents. Les quelques rebellions qui eurent lieu furent réduites à néant par la puissance celte, mieux armée et mieux préparée physiquement à la bataille. Rappelons qu’ils venaient de traverser la France, ce qui était à l'époque un gage de survie.

Une fois installés ils profitèrent des liens déjà établis entre leurs prédécesseurs et les civilisations méditerranéennes. La cohabitation fut donc généralement pacifique, la disparition des peuples primitifs ayant été plus due à une assimilation des personnes individuelles qu'à une suppression massive. »

                 J'ajoute que ces Gaulois irréductibles, dont l'unique peur était que le ciel leur tombe sur la tête, combattaient nus. Nus, armes à la main, ils devaient ou gagner ou gagner. Ils gagnèrent !

 

 

       Le site de Paulilles, à la fois maritime et dominé par une forêt d’origine composée de résineux et de chênes, est typiquement méditerranéen, constitué de trois criques ou plages protégées entre le cap Béar et le cap de l’Oullestrell. Les plages ont reçu comme nom : Bernardi, del Migt (du milieu) et du Fourat. Une prairie sous-marine de posidonies sert de lieu de reproduction et de nurserie aux poissons et à la faune marine du littoral.

    Il va sans dire que tout cet ensemble, terre (17 hectares) et mer (zone protégée), a heureusement échappé à temps à la cupidité des promoteurs et, grâce à la vigilance et au courage de particuliers visionnaires et d’associations combattives, se trouve maintenant classé et protégé, sanctuarisé, sous le label européen « Natura 2000 ». Il fait partie du cœur de la si belle et si typique « Côte Vermeille ».

 

La dynamiterie Nobel.

    Début 1870, en pleine guerre avec la Prusse (guerre finalement perdue le 1er septembre lors de la défaite de Sedan), la France de Gambetta facilite au chimiste suédois Alfred Nobel et à son associé, l’industriel Paul Barbe (Maître de Forges à Liverdun en Lorraine) la construction d’une fabrique de dynamite dans cette anse déserte et loin de tout, calme et proche de l’Espagne.

Le Siège social, le secrétariat et le poste d’envoi des télégrammes se situent cependant à Port-Vendres : c’est la grande bâtisse en ruine, flanquée d’une tour, (appelé aujourd’hui le « Château Parès ») que l’on voit encore à gauche en hauteur sur la route, appelée « le Pla du port », lorsqu’on quitte le port vers Banyuls.

Au cours de notre randonnée d'aujourd'hui 18 décembre 2020, un des randonneurs, Claude B., un vieux Banyulenc de vieille souche (même si je suis plus âgé que lui, c'est un vieux, il a cette qualité !), qui connut la dynamiterie et son histoire, bien qu'il ait échappé à cette vie difficile en ayant fait carrière comme professeur de latin et grec, m'a confié avoir appris de ses parents que lors de la création de la dynamiterie, les paysans des alentours avaient eu à coeur de faire preuve de patriotisme envers la France en offrant des parcelles de terrains pour cette cause qu'ils jugeaient juste et nécessaire. Et, une fois l'usine construite, en venant travailler dans cette dynamiterie pourtant si différente de leurs paisibles travaux habituels dans les vignes. "C'était leur façon de participer à l'effort patriotique" me dit Claude. La mentalité n'aurait-elle pas  changé depuis ? Qu'en pensez-vous ?

 

Au plus fort de son activité, l’usine employait 300 ouvriers (pour la plupart des paysans vignerons des environs) et produisait 4.000 tonnes de dynamite par an. Il semble que les Prussiens n’aient pas eu à se plaindre des explosifs de Paulilles, car les principaux destinataires des camions et navires chargés de dynamite furent les grosses entreprises du Bâtiment et du Génie civil, qui bénéficièrent de la dynamite de Paulilles pour le percement du canal de Panama, le percement de la voie du Transsibérien, et de nombreuses autres réalisations civiles.

En 1914, l’usine produit plus de quinze types différents de dynamite, mais aussi des engrais et des tuyaux en caoutchouc. La dynamite blanche de Paulilles, ou dynamite classique, était constituée de 70 à 75% de nitroglycérine mélangée à 30 à 25% de terre siliceuse naturelle.

    L’usine, qui deviendra après la première guerre mondiale propriété de la Société Nationale des Poudres et Explosifs, passant donc dans le Public, connaîtra des explosions accidentelles, des grèves revendicatives, et une perte de rentabilité ; elle  cessera ses activités 1984 et fermera définitivement en 1991. Le Conservatoire du Littoral en prend possession en 1998 (afin de le soustraire aux appétits privés de promoteurs immobiliers) et le domaine est donné à gérer au Conseil Général des P.O. En 2005, neuf bâtiments sont rénovés (et 70 détruits), le site industriel de Paulilles abrite actuellement un musée et un atelier de réparation de barques catalanes.

 

Alfred NOBEL.

   Né à Stockholm (Suède) en 1833 (et mort à San Remo en Italie en 1896), cet industriel inventeur a déposé plus de 350 brevets scientifiques ! Il avait de qui tenir : c’est son père qui inventa le contreplaqué moderne !

         La poudre à canon étant le seul explosif puissant connu depuis des siècles, des chimistes cherchent à faire mieux. En 1847, la nitroglycérine est inventée en laboratoire, mais pas maîtrisée : de nombreuses expériences d’utilisation se soldent par des explosions involontaires. Impossible de la manipuler, de la transporter, car le moindre choc la fait exploser. Elle reste une invention de laboratoire, inexploitable.

     Alfred Nobel, ayant voyagé et étudié en Amérique et à Paris, décide de s’intéresser à ce nouvel explosif et à le rendre utilisable en le maîtrisant. Un de ses frères qui l’aide dans ses recherches perd la vie en 1864 dans une explosion suite à un essai mal maîtrisé.

       Alfred s’acharne alors dans ses recherches pour rendre possible la manipulation de cet explosif qui rendrait service autant comme arme de guerre que pour les travaux de Génie civil et d’aménagement. A force de multiplier les essais avec des quantités minuscules pour éviter de perdre la vie, il découvre par hasard que, lorsque la nitroglycérine est mélangée à un solide inerte et absorbant, comme des terres siliceuses, elle se laisse manipuler. Elle  devient beaucoup plus sûre à transporter et résiste aux chocs, mais l'explosion utile nécessite alors l'usage d'un détonateur.

          Il travaille dur, sans relâche, et teste toutes sortes de produits permettant d’absorber la nitroglycérine pour la stabiliser lors des transports et de sa manipulation : terres diverses, sables, charbon de bois, craie, sciure, poudre d’algues, poudre d’insectes, etc.

     Puis, ayant trouvé, il met au point le « détonateur breveté Nobel » en 1865. La dynamite fait l'objet d'un brevet d'invention le 7 mai 1867 en Angleterre et le 19 septembre 1867 en Suède. Il fait jeter devant témoins de gros paquets de dynamite du haut d’un rocher de 15 mètres de haut, sans qu’elle explose ; puis, grâce à la commande à distance de son détonateur, c’est l’explosion voulue. Il a convaincu. C’est le début de sa fortune.

         Il continuera ses inventions, surtout dans les explosifs, créant plusieurs dizaines d’usines. Préférant laisser de lui l’image d’un bienfaiteur de l’humanité (grâce à l’utilisation civile des explosifs) plutôt que d’un destructeur (fabricant d’armes), il décidera de léguer sa fortune (correspondant à environ 180 millions d’euros d’aujourd’hui) à un fonds dont les intérêts (les intérêts annuels !) sont destinés à récompenser « ceux qui, au cours de l'année écoulée, auront rendu à l'humanité les plus grands services » dans cinq domaines : la paix ou la diplomatie, la littérature, la chimie, la physiologie, la médecine et la physique. C'est la naissance des Prix Nobel.

________

 

                                                                 La honte

C’est dans un hangar de Paulilles que la coque et les éléments de l’épave du bateau du 4ème siècle de notre ère, remonté des fonds de l’anse Gerbal du port de Port-Vendres en 1974, attendent, en caisses que l’on se réveille pour les mettre en valeur. Le sort que l’on fait subir à cet important vestige du passé de Port-Vendres est lamentable, incroyable, inimaginable, mais c’est pourtant la triste vérité.

    Nous sommes nombreux à attendre impatiemment, à Port-Vendres, le musée d’Archéologie et d’Histoire digne des très importantes richesses découvertes dans les fonds marins de Port-Vendres (plus de 4.000 pièces répertoriées). L’économie locale, en plus de la mise en valeur de ces traces du passé grec et romain de Port-Vendres, en serait grandement bénéficiaire.

Que diriez-vous d’une Petite Annonce de ce type ? :

 Petite annonce.   Echangerions Très Grande Grue, très peu servi, cause double emploi (les cargos et porte-containeurs ont leurs propres grues de déchargement), cabine chauffée, pneus comme neufs, ayant eu un rôle rigolo fin 2019 dans le film « Les Municipaux » des ‘’Chevaliers du Fiel’’ , Francis Ginibre et Eric Carrière, contre grand local, type Gare maritime, pouvant abriter Musée d’Archéologie et d’Histoire à Port-Vendres. Offrons transport de la T.G.G. Urgent. Faire réponse dans « Commentaires » qui transmettra.

                                                                      /////////

 

Bonne fin de semaine, bonnes randos, bonnes évasions catalanes ! 

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Commentaires
A
Précision-rectification. Mon texte a pu laisser penser que c’étaient les Celtes qui avaient érigé les menhirs et les dolmens. Je dois donc me reprendre. Les Celtes, parvenus aux alentours de 800 ans avant notre ère sur ce qui deviendra la Gaule, et environ 400 ans avant notre ère dans les Pyrénées (qu’ils ont peuplées), ont trouvé sur place des mégalithes (‘’grosses pierres’’) déjà soit fichées verticalement en terre, soit disposées en forme de tables. Les archéologues datent ces mégalithes de l’époque du néolithique (ou âge de la pierre polie), soit environ entre 4.500 et 1.800 ans avant notre ère (ceci en France, car dans d’autres régions du monde, certaines étaient en place dès 6.500 ans avant notre ère). Archéologues et historiens donnent comme significations à ces constructions en forme de « tables » d’avoir été des sépultures, le plus souvent collectives et utilisées par les populations durant plusieurs siècles, mais autrefois recouvertes de terre de façon à former des tumulus (tumuli) que l’érosion, en tant de millénaires, a dénudés et dont il ne reste que les carcasses de pierres. Quant aux pierres levées fichées en terre, elles auraient été souvent des sortes de poteaux indicateurs, souvent menant aux sépultures. Historiens et archéologues ignorent les noms des populations, vivant au néolithique, à l’époque de la préhistoire, avant donc l’invention de l’écriture, qui ont érigé ces monuments de pierre. Nous ignorons aussi les langues de ces populations et sous quels noms ils appelaient ces sépultures en forme de « tables » indiquées par ces « pierres levées ». Par contre, c’est une langue celte, le breton, qui nous permet aujourd’hui d’appeler « menhir » (du breton signifiant en français « longue pierre ») et « dolmen » (« table en pierre ») ces vestiges d’un très long passé de plusieurs millénaires. Est-ce que les Celtes conquérants auraient par bonheur conservé les appellations originelles données par les populations qui avaient élevé ces sépultures et ces pierres levées et nous les auraient ainsi transmises ? Mystère, et sans doute pas. En tout cas, les Celtes, en arrivant 4 siècles avant notre ère dans les Albères, ont trouvé ces mégalithes (au col de Banyuls, au col de Mollo, au Rimbaud, à Argélès, partout où nous les voyons aujourd’hui en randonnant) qui étaient là depuis déjà 20, 30 et peut-être 40 siècles ! « Ce que nous ont transmis les Celtes, imaginatifs et fantaisistes, qui ont adopté ces mégalithes trouvés sur place et qui les ont ornés de légendes merveilleuses avec korrigans, géants, fées et sorcières, qui les ont réinventés en quelque sorte (d’où la confusion fréquente d’attribuer la création des dolmens et menhirs aux Celtes qui les ont nommés), ce sont les appellations de ces curiosités. Ils leur ont donné leurs noms toujours utilisés de « menhirs » et de « dolmens », des noms bien celtes ! » (Ch. Querré).
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