Mardi 17 novembre 2020.

Pour cause de guerre, notre rando prévue à Casefabre - Caixas (sur 19 Km, avec 700 m de dénivelé positif) a été reportée. 

 

Milan royalPhoto de Jean-Paul (album de 2017).

Article paru avant-hier sur "Le Figaro".

Reconfinement : le sport peut se pratiquer sur ordonnance.

Alors que certains sports sont limités voire interdits, des sportifs amateurs peuvent malgré tout pratiquer leur activité physique, à condition de se faire prescrire une ordonnance médicale.

Pour les médecins, la pratique d'une activité sportive peut s'assimiler à un «médicament». 

C'est l'exception qui confirme la règle. Il suffit maintenant d'une simple ordonnance délivrée par n'importe quel médecin pour pouvoir pratiquer un sport amateur durant ce second confinement. Auparavant ce privilège était uniquement réservé aux sportifs de haut niveau. Mais désormais le décret du 29 octobre 2020 prévoit la possibilité pour les férus de sport de pratiquer une activité physique sur prescription médicale. Cette alternative ne s'applique toutefois que pour les personnes présentant des maladies chroniques.

Alors que les salles de sport ont dû fermer le 29 octobre dernier, certaines ont toutefois pu rester ouvertes, afin d'accueillir un certain public. L'activité sportive y est en effet réservée aux personnes atteintes «d'obésité, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires ou rhumatologiques, de cancers, d'artériopathie oblitérante des membres inférieurs, ou de patients ayant connu des épisodes dépressifs d'intensité légère modérée», explique au Figaro Alain Ferrero, médecin-conseiller au sein de la direction régionale Sud de la jeunesse et des sports. «Selon le rapport de l'Inserm, ces maladies font partie de celles pour lesquelles le sport est le premier traitement», souligne-t-il.

Le sport comme médicament.

D'autres patients pourraient également bénéficier de cette exception, telles que «les personnes atteintes du sida, les personnes âgées fragilisées, mais aussi en cas de tabagisme, de fibromyalgie, de maladies psychiatriques et d'insuffisances rénales»«Le champ est extrêmement vaste», conclut le spécialiste. Alain Ferrero signale en effet que la pratique d'un sport pour ces personnes dont la santé vacille est perçue comme un «médicament» et serait d'autant plus importante en temps de Covid-19 que ces dernières «sont des personnes à risque». Pour Alexandre Feltz, adjoint à la maire chargé de la Santé à Strasbourg, le sport devrait ainsi jouer avant tout un rôle de prévention : «si vous avez une maladie chronique, vous avez plus de chances de faire un Covid grave, et le sport permet de diminuer cette probabilité, car le confinement aggrave l'état de santé des malades. On pourrait croire que, comme ce sont des gens fragiles, il faudrait qu'ils restent chez eux, mais pour eux, la sédentarité peut s'avérer fatale. Le sport est un véritable traitement».

À Strasbourg, ce dispositif de 'sport sur ordonnance' est actif depuis le 5 novembre 2012. «Pendant le premier confinement, on a dû arrêter le sport sur ordonnance. Mais grâce au travail de lobbying que nous avons fait durant l'été auprès du gouvernement, l'État a été sensibilisé au fait qu'il est indispensable de garder la possibilité de faire du sport, surtout en période de Covid et de confinement», explique au Figaro le fonctionnaire et médecin généraliste Alexandre Feltz. Plusieurs clubs se sont associés à l'initiative - des salles de gym, mais aussi des clubs de karaté, de golf, ou encore de natation.

Coordinateur des villes Sport Santé des réseaux de l'OMS, Alexandre Feltz a poussé d'autres métropoles à se mettre au sport sur ordonnance. Comme à Strasbourg, à Metz, s'il n'était pas possible de pratiquer un sport sur ordonnance durant le confinement du printemps, aujourd'hui, certaines salles sont restées ouvertes pour les personnes munies de la prescription. «Chez moi, ça aurait été plus compliqué de continuer une pratique sportive. D'abord, parce qu'ici on a tout le matériel mais surtout parce qu'on bénéficie d'un moment privilégié avec la coach, qui nous guide et qui adapte les exercices», explique au micro de France Info Kevin, qui souffre d'obésité. «Les malades ont, de manière générale, plus de mal à pratiquer une activité sportive, et certains ont complètement laissé tomber pendant le premier confinement», commente auprès du Figaro le Dr Alain Ferrero.

Un «flou juridique».

Malgré la nécessité de pratiquer une activité sportive durant le confinement, certains dénoncent un «flou juridique» propice à «l'interprétation des forces de l'ordre». «Le décret du 29 octobre a été modifié 2 fois en une semaine, le 6 et 7 novembre. De plus, pour faire du sport sur ordonnance en toute sérénité, il faut, après avoir consulté ce décret, se renseigner pour savoir si des arrêtés spécifiques n'ont pas été publiés, car, en plus du gouvernement, les préfets, les maires, la municipalité peuvent ajouter leurs propres règles. Et il faut ajouter à ce cadre juridique le fait que certaines forces de police interprètent», déplore le médecin Alain Ferrero.

Les membres de l'association «Les Ours Blancs», dont la principale activité est la natation, en ont fait les frais. Lors d'une baignade à Biarritz ce vendredi 6 novembre, les forces de l'ordre ont fait sortir de l'eau les quelques nageuses, malgré le fait qu'elles détenaient une ordonnance médicale. La préfecture a déclaré au HuffingtonPost que la dérogation «ne concernait pas la baignade» et autres activités nautiques. Le samedi 7 novembre, sur les littoraux du Finistère, ce sont des surfeurs qui ont pris la mer, munis d'un certificat médical. Aucun surfeur n'a été verbalisé cette fois-ci, car les gendarmes ont ratifié leur ordonnance, qui précisait «que la pratique d'un sport nautique leur est nécessaire pendant le confinement pour conserver un bon équilibre psychologique».

Des ordonnance pour les soignants souffrant de la phobie du Covid.

Ces prescriptions pourraient également être élargies au personnel soignant et aux personnes atteintes du Covid. C'est le cas à Strasbourg, où les soignants «en souffrance psychique» et manifestant des d'angoisses liées au Covid pourront accéder au sport sur ordonnance, affirme Alexandre Feltz, rappelant que, en cas de dépression, le premier médicament préconisé par l'Inserm est le sport. Les séances commenceront la semaine prochaine et seront étalées sur 3 mois, «le temps de la pandémie». La mairie de Strasbourg a déjà libéré des créneaux dans certains gymnases et piscines. Des cours de tai-chi et de qi gong, gymnastiques chinoises ancestrales connues pour leurs qualités relaxantes, y seront proposés aux soignants. Dans quinze jours, le sport sur ordonnance sera également élargi aux personnes atteintes de «Covid persistant», chez qui les symptômes du coronavirus subsistent.

Alexandre Feltz souhaite par ailleurs que le sport sur ordonnance soit également accessible à n'importe quel public durant le confinement. Ce dernier souligne l'importance de la «prévention primaire», rappelant que «de plus en plus d'études montrent que l'activité physique en plein air renforce l'immunité, diminue les risques de dépression psychologique et de Covid grave»Affirmant craindre une «vague de sédentarité» entraînant une augmentation de la mortalité, les médecins disent s'attendre à «une hausse de cas de cancers, de dépressions et de suicides en lien avec le confinement»«Nous constatons déjà une augmentation de prescription d'anxiolytiques», souffle le Dr Feltz. En ce sens, quarante-cinq députés Les Républicains ont demandé ce samedi 14 novembre à la ministre des Sports Roxanna Maracineanu de «suspendre la règle «1h/1km» pour «l'activité physique individuelle quotidienne des personnes», et d'autoriser la réouverture des équipements sportifs aux associations. Contacté par Le Figaro, le ministère des Sports n'a pas donné suite à nos sollicitations.

Par  (Le Figaro du 15/11/20).

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      Les associations de chasseurs ont réussi à décrocher une autorisation de faire demain mercredi 18 novembre une battue "administrative" aux sangliers, entre Port-Vendres et Collioure. Devrions-nous adhérer à ces associations pour avoir le droit d'aller dans les collines ?

sangliers

 Photo prise au Mas de l'Oli, à la sortie de Port-Vendres vers Collioure.