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Les randonnées pédestres d' EVASION CATALANE
11 novembre 2020

Nouveau voyage autour de nos chambres. Jeudi 12 novembre 2020

Confinement Prof Tournesol

Jeudi  12 novembre 2020.

Nième voyage autour de nos chambres.

      La rando zen prévue ce jour dans le programme (le groupe devait  aller à Banyuls) n’a pas pu avoir lieu. Et alors ?

On l’a faite quand même, cette sortie, mais en rêve…

          Pour cette troisième semaine de reconfinement, Pierre Content se rappelle avoir un jour fouillé dans le tréfonds de son être, au fond de la « grotte » si profonde où il s’est aventuré, où il a ''reculé'' tant qu’il a pu, comme il l’a écrit. Là où, tous que nous sommes, nous n’osons aller que très rarement. Et même jamais pour certains. Par peur… Mais lui, il a accepté d’écrire noir sur blanc sa terrible  découverte secrète, inavouable à soi-même, incommunicable avec tout conjoint, très rarement partageable en public. Mais secret pourtant si commun à la plupart des êtres humains…

La période de confinement est propice à cette analyse de notre univers secret. Attention ! : aujourd’hui, très fort dénivelé !

Merci, Pierre, pour nous rappeler la place que prennent dans notre vie, parfois, la neige, le feu et le renard !

 

                              La neige a fait son apparition.

 

Réverbération.

Brillance.

Soleil sur les montagnes à l’horizon.

Du coup, la colline d’en face paraît plus sombre…

Tout se resserre.

Tout rentre en soi.

Je fais de même.

La grotte est profonde…

Je recule…

Mon lit aussi…

Le feu sépare deux mondes. Le mien et l’autre.

« Tu te coupes du monde ? Avoue !

-         Non ! ...Je ne me coupe pas du monde.

                            Je prends simplement du recul.

                                   ...J’aime entendre le bruit du feu qui pétille…

-         Tu n’es qu’un doux rêveur… »

… 

Tiens ! Le renard est encore venu ! Mon frère, mon ami… 

 

***************************

Ainsi donc, il y aurait « deux mondes, le mien et l’autre ».

Et la chance qu’un jour, arrive le renard ! Ou que crépite le feu ! Ou que tombe la neige ! Ou qu’advienne n’importe quoi en fait ! Bienvenue à la diversion ! Pour que je puisse me réapproprier mon monde…

Pierre aurait-il pu titrer son texte :

« Ouf ! Enfin la neige ! Enfin le feu ! Enfin le renard ! Enfin une occasion de m’évader !» ?

Et, d’abord, n’y aurait-il que le renard à connaitre la vraie liberté ?

Et pourquoi donc penser au renard ? Pourquoi pas la mouette ?

Qui veut réagir à ce texte de Pierre ?

J'ai apprécié l'apophtegme "Les moulins, c'était mieux à vent !" Et vous ?

 

 

 

 

                                                           ******

 

 

La neige appelle la neige.

Voici que je reçois ce matin un mail de René, un ami québécois, qui me parle aussi de neige. Il me conte ce qui vient de lui tomber dessus (à moins qu’il se soit amusé à écrire un billet d’humeur et humoristique ? En effet, comment tout cela aurait-il pu lui arriver dans une matinée ?). Il me dit sa difficulté à comprendre ce qui, d’après lui, arrive à presque tous ses compatriotes, qui semblent être devenus fous, ou intolérants, en très peu d’années. Est-on entrés dans l’époque du « Tous contre tous, du toutes contre tous ?" De l'individu tyrannique ?

Il me demande si c’est pareil en France.

J’hésite à lui répondre qu’en effet… tout semble devenir très compliqué : de parler librement, de s’exprimer librement, de rire sans arrière pensée, de vivre librement. Que les gens réagissent comme des écorchés vifs. Mais surtout ceux des villes ! Ici, ça va encore… Oui, ici ça va.

Mais voici son mail :

 

Il a neigé toute la nuit. Donc ce matin...

8h00: Je fais mon bonhomme de neige. Comme d’habitude depuis toujours. Un de mes vieux chapeaux sur sa tête, une carotte comme nez, un gros balai de cantonnier à la main, et un petit tas de feuilles d’érable à ses pieds. Je souris comme un gosse, satisfait. J’ai tort.
8h10: Une voisine, qui m’épiait derrière sa fenêtre, sort en furie de sa maison et me reproche aigrement de n’avoir pas fait ‘’une femme de neige’’. (Je pense : Oui mais, pourquoi elle n’en fait pas une, elle ? Ce n’est pas la neige qui lui manque ! ni la place !). Mais je lui souris.
8h15: Et, m’excusant volontiers pour mon étourderie,  je fais une bonne-femme de neige à côté de mon bonhomme. Joli couple !
8h17: De suite, la même voisine se plaint  de la poitrine trop généreuse que je lui ai faite : « Ça rabaisse les femmes, qu’elles soient de neige ou non, à un objet sexuel pour mâles. Il faut arrêter ça ! », s’emporte-t-elle. -« Excusez-moi, je n’avais pas pensé ni fait attention » et je rabote vite fait les nénés. Je crois bien faire en passant au cou de la statue un pendentif de trois feuilles d’érable. Je souris encore. Innocent !
8h20: Un couple gay, qui habite le quartier, estime, à voix haute, que ça aurait pu, et même « ça aurait dû », être deux bonhommes de neige. « Sexualiser, c’est contre nature » ajoutent-ils. Ils me demandent de profiter que la voisine soit rentrée pour raboter davantage.
8h22: Le transgenre du coin passe, rentrant d’une nuit de folie,  freine, s’arrête et me demande pourquoi je n’ai pas simplement fait « une personne de neige avec des parties interchangeables au gré de chaque passant. Ce serait plus respectueux que vos deux genrés-là ! » me reproche-t-il. - « Oui, mais quel boulot de faire des pièces à part et pas simple de les faire tenir !» mais je m’excuse pour l’avoir choqué lui aussi  malgré moi.
8h25: Les trois véganes du bout de la rue déboulent et se plaignent du nez en carotte. « Les carottes sont de la nourriture et non pas un objet de dérision ! ». – « Ah, excusez-moi, c’est par sale habitude, je l’enlève, pardon ! »
8h28: Tout à coup, je me fais traiter de « raciste » parce que le couple que j’ai fait en neige, « Ce sont des Blancs ! ». Je n’avais pas fait attention. Je plie le genou devant mes deux interlocuteurs de Couleur et je trace BLM sur la neige au pied de mes pauvres statues que je trouve bien tristes. (« Tabernak ! Mais comment ils sont devenus ces Québécois !  Saleté de neige blanche !», mais je garde ça pour moi !),
8h31: Une des familles musulmanes de la rue me demande avec autorité de mettre une burqa à la bonne femme de neige. « Est-ce qu’un voile vous conviendrait? Excusez-moi pour cet oubli ! » et je rentre à la maison chercher un foulard. (« Ils ont peut-être raison, c’est peut-être la charia qui doit nous guider maintenant, j’ai peut-être raté un épisode… »)

8h40 : Un petit groupe d’indigénistes et d’anticolonialistes (on en a ici aussi) se pointe : « On nous a alertés. Vous cherchez quoi, là avec vos traditions d’homme blanc catho que vous voulez imposer à l’extérieur ? C’est la bagarre là que vous cherchez, là ? C’est à faire dans votre maison, ça, pas dans la rue, là ! » Je fais encore une génuflexion devant eux et je m’excuse « Ce n’est pas un affront, je n’avais pas pensé, j’ai fait ça sans penser, comme avant, moi. Vous savez, la colonisation,… » Je n’ai pas le temps de continuer :
8h45: La police débarque pour me dire qu’une plainte a été déposée. « Par des antispécistes » me précisent-ils. « Il n’y a pas que des humains dans le monde, ont-ils souligné dans leur dépôt de plainte. Il a négligé les autres espèces vivantes et les a fait disparaître de sa vision de la vie. »
8h47: La féministe en profite pour resortir de chez elle et se plaindre à haute voix : le balai de la (bonne) «  femme de neige » doit être enlevé parce que « ça réduit les femmes au simple rôle de ménagères ». C’est pourtant dans la main du bonhomme que je l’avais mis, mais je m’excuse, je l’enlève et je le balance jusqu’à ma porte. Et je balbutie : « Excusez-moi, je vous demande pardon, je vous prie de m’excuser, il faut pardonner mon étourderie, … »
8h50: La conseillère municipale en charge de l’égalité des femmes et des hommes a été prévenue et arrive avec sa voiture de fonction et ses secrétaires. C’est « ignoble » ce que j’ai fait et « vous allez avoir des ennuis et le regretter », me promet-elle. « L’égalité n’est pas respectée. » Je ne sais plus ce que je dois faire, je ne vois pas où j’ai déconné.
8h55: Un journaliste de la TV locale a été alerté qu’un scandale avait lieu dans ma rue ; il se pointe avec son cameraman. Il veut que l’on distingue bien à l’écran le « bonhomme de la bonne femme » - « De la femme ! » le corrige à voix forte la voisine. Je pétris quatre petites boules de neige et j’en colle vite fait deux au mec et deux un peu plus haut à la nana.
J’entends alors que je suis traité de « pornographe » et de « pervers sexuel ». Que « C’est une honte ! » et que « On ne devrait pas permettre cela ! » et que « Ca ne se passera pas comme ça ! » et que je « pervertis les jeunes qui pourraient voir cela ».
9h00: Je passe en direct au Journal des Actualités, et j’entends la longue série de plaintes et d’accusations lancées contre moi : je suis  raciste, homophobe, misogyne, colonialiste, spéciste,  pervers, je crée des troubles dans mon quartier avec ces représentations humaines interdites par l’islam, je gaspille de la nourriture, je transmets des traditions malsaines, j’ai des pratiques sataniques, dignes de l’époque coloniale, il faut des sanctions, « haro sur le caribou ! », etc.
9h10: Les policiers me demandent si j’ai des complices. Mes deux enfants sont arrêtés...

 

      Se disant ‘’décontenancé’’ (mais je crois qu’il s'amuse), mon copain québécois termine sa lettre douloureuse par cette question : « Dis-moi, est-ce que nos ma-oudis cousins du Vieux continent sont devenus aussi niaiseux que nous, aujourd’hui, au Canada ?  Vous aussi, vous êtes dans la culpabilisation, la repentance, la haine de soi, et la haine de l’homme blanc catho hétéro ? La vie en France est –elle devenue aussi compliquée qu’ici?»

Comme je vous l’ai dit plus haut, j’hésite à lui dire que, hé ben, peut-être, oui, pas partout, mais enfin…

Sylvain Tesson (un bon randonneur, celui-là ! Lire son livre « Sur les Sentiers noirs ») a bien observé notre société éclatée en de multiples communautés tyranniques, notre société de bébés exigeants, qui n’ont pas appris ce qu’est  le bien commun ni   l’intérêt général, mais qui n’arrêtent pas de râler pour leurs intérêts particuliers. Il vient d’écrire que notre société est devenue un «pictogramme coercitif». Traduisons : elle est divisée comme autant de points d’un tableau pointilliste, chaque communauté  voulant imposer ses lois et ses caprices à l’ensemble de la société, en utilisant parfois la violence. Tous contre tous, quoi !

 

Je vais envoyer à mon pote du Québec ce dessin génial de Cabu :

 

Peut-on rire de tout

 

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Parce que le sport de plein air est à la fois la meilleure prévention, mais aussi le meilleur remède, contre la plupart de nos disfonctionnements physiques et mentaux, relayons avec plaisir et conviction cette pétition.

 Voici le lien : 

 

https://www.mesopinions.com/petition/sports/voulons-pouvoir-emmener-groupes-randonner-15/114259

 



Nous sommes déjà nombreux à avoir signé la pétition "Nous voulons pouvoir emmener des groupes randonner dès le 15 novembre prochain, en proximité (20km)."

A votre tour, si vous ne l’avez pas déjà signée !


Merci.

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